Avec ses palmiers fleuris, longeant les bâtisses marmoréennes à l'architecture coloniale, Esplanade Ridge est une longue et vaste avenue regroupant de nombreux commerces et de musées. On y retrouve un énorme cimetière de la taille d'un parc regroupant de nombreuses tombes de pierres blanches et grisâtres, ainsi que des cafés et des restaurants ouverts jusque très tard dans la nuit.

Non loin de City Park, où le soir, on peut entendre le hurlement de loups tendant leurs museaux vers la lune, Mid-City regroupe de nombreux bars, cafés. Le quartier est surtout fréquenté en raison de l'énorme parc qui se trouve non loin, abritant le Musée d'Art de la Nouvelle-Orléans. C'est un quartier aussi très croyant où se trouvent de nombreuses chapelles, églises et d'écoles vouées à la religion.

Héritage culturel d'anciennes époques, Tremé est le repaire d'artistes déchus, aux envies de gloires étouffées dans la nostalgie de mélodies poignantes. Entre airs enjoués de jazz, de soul et de blues, il n'est pas rare de voir des artistes urbains se produire dans ces allées étriquées. Quartier cosmopolite, majoritairement composé d'une communauté afro-américaine, qui aujourd'hui se défend dans ses envies de renouveau, d'une fierté colorée coulant dans les fleuves pourpres de leurs veines. Il est un havre de couleur enivrante, de volutes parfumées hantant ces rues jonchées de néons polychromes qui ne cessent de briller, jusque tard dans la sorgue. Le quartier est l'antre de la célèbre Marie Laveau, grande prêtresse vaudou dont le mythe subsiste encore et toujours.

Près du Quartier Français, il n'est pas rare d'y entendre les échos de langues lointaines, mélangées à l'héritage créole d'une époque révolue. Ici il n'est pas rare d'y croiser quelques charlatans cupides se proclamant des dons de divinations, ou encore de vieilles et archaïques sorcières capables de lire l'avenir dans des boules de cristal. Marigny possède une grande population de familles cajuns mélangeant français et créoles. Considéré comme un quartier à l'ambiance tranquille et sereine, proclamant haut et fort son côté très marginal, il fut autrefois Storyville, lieux de vices alcoolisés, berceau de prostitution, de jeux d'argents, bien qu'aujourd'hui, les choses ne sont plus les mêmes.

Tout comme son nom l'indique, le quartier français regroupe une population majoritairement cajun, dont les origines françaises remontent d'une culture située à l'autre bout du globe. Ici, c'est la grâce chaleureuse qui règne en maîtresse, de toutes ces lippes qui se croisent d'un accent enjoué, enthousiaste, nombres d'anglophones viennent ici en quête de l'apprentissage de la langue de Molière. Bien que la langue française subsiste, il va de paire avec sa culture, sa gastronomie qui se distingue par l'audace de ses restaurants où l'on y éveille les papilles. Les personnes les plus riches et influentes de la ville y vont traîner leurs diamants et leurs hautes voix perchées qui résonnent dans la nuit au rythme des coupes de champagnes s'entrechoquant.

Autrefois un large quartier industriel, Downtown s'est renouvelé dans l'espoir d'attirer les faveurs de la jeunesse locale, d'anciens entrepôts et usines désaffectées, nouvellement refaçonnée en musées artistiques. Avec ses larges buildings, grattant les cieux nocturnes de la Nouvelle-Orléans, de nuit, le quartier paraît être un immense fanal attirant les yeux acérés de créatures noctambules. D'une architecture plus contemporaine et moins culturel, il est le secteur des affaires et de grandes boîtes de nuits qui s'étalent sur plusieurs étages. Là où les salaryman traînent dans leurs costumes guindés dans des pubs alcoolisés après une longue journée de travail.