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 when shadows devours the night ft. Soltera

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Vindikta Machiavelli

Vindikta Machiavelli


Pravus




Occupation : MATRIARCHE de la famille Machiavelli, nom scandaleux qui sème leurs lois anarchiques, synonyme de crainte et de marginalité, voleurs sans fois, ni lois, reconnus à travers tout le mundis. Pour les mortels, elle est une simple FEMME D'AFFAIRE, investissant dans le crime, la pornographie, mais aussi dans ce nom de vignoble qui génération après génération se transmet. GUERRIÈRE ET VOLEUSE, elle a une chaise à son nom dans les plus hautes sphères dégénérées du Pravus.
Messages : 24
Date d'inscription : 16/01/2020

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MessageSujet: when shadows devours the night ft. Soltera    when shadows devours the night ft. Soltera  EmptyJeu 30 Avr - 6:20




Elle pouvait la sentir. Là. Palpiter dans ses veines avec véhémence. Force arrachée au néant, coulant dans ses veines comme un délicieux nectar sanguinolent. Cette dégénérescence hantant ses nuits, palpitant contre sa peau en ondes nocives, cette particule de folie flottant dans ses mémoires comme un souvenir lointain. Les images n'étaient plus aussi claires, comme si une ombre millénaire tentait de les couvrir de son manteau enténébré. Mais demeurait cette sensation qui s'emparait de son corps, comme un amant, à la nuit tombée, qui fini par s'évanouir au petit matin.

Elle avait quitté le Kásma, resté aux confins de l'univers, dans l'ombre vénérable de ces astres géants en fusion. Aux abords même du néant, là où la matière noire se faisait dense, instable, arrachant des échos de vies prématurés pour se complaire dans son silence insatisfait. Délaissant l'infamie au profit des ambiances nocturnes de la Nouvelle-Orléans. En Gaïa, cette souveraine maudite, synonyme de souvenirs, d'atrocités et de barbarie.

Sous les néons aux éclats artificiels, le ronronnement animal d'un moteur avalait l'asphalte sous ses roues, encore gorgée de la pluie récente. Un chauffeur au crâne rasé, visage impassible laissait glisser ses pieds sur les pédales, tandis que ses grottes pattes s'acharnait de temps à autres sur le levier de vitesse. Derrière, lovée dans les ombres voraces, le galbe de jambes pâles se dessinait, emplissant l'habitacle d'une odeur âcre de cigarettes. Stick de tabac tâché de rouges à lèvres, tenue entre de longs doigts blafard aux ongles peinturés de noirs, presque comme des griffes tenaces, insatiables.

Ce fut seulement devant la façade délavée, de ce qui s'apparentait autrefois à une usine, que les grondements du moteur vinrent à s'arrêter. Le calme béant de la nuit effleurait la moindre de ses fibres nerveuses en une caresse funèbre. De son port altier, élégant, elle scruta son homme de main dans son rétroviseur, celui-ci, s'activant bientôt à venir ouvrir sa portière afin de laisser ses sens s'embrasser à la sorgue.

Femme qui n'avait rien de doux. Sensualité à fleur de peau, alors que cette longue crinière brunâtre, venait parfois s'emmêler au rouge de ses lippes, se fondre entre les deux dunes crayeuses de son décolleté. Le bruit de ses louboutins s'élançant bientôt contre le bitume humide en direction de la bâtisse détériorée par le passage du temps. Un geste de la main et voilà que la cibiche étreint ses braises contre le goudron trempé.

L'allure déterminée, le pas pressé, les mains engoncées dans les poches de son pardessus sombre et les phares, tout comme cette lune blafarde, pour seul projecteur à cette silhouette qui s'enfonce dans les entrailles crépusculaires.

Elle est ce vent pernicieux, cette brise glaciale, qui se glisse au chevet de la belle endormie. Cette poigne griffue, possessive ardente, qui effleure l'accalmie de ses traits apathiques, un peu maternelle, à sa façon de balayer ces mèches de suie barrant ses prunelles closes.

« Mon étoile. »

Qu'elle laisse filtrer, dans un souffle. Cette voix, qui se berce dans ses rêves, dans ses cauchemars. Féline qui se coule dans son domaine impérieux. Domaine de ses songes d'antan. Cette hantise, qui effleure son oreille d'une brise parasite. Ce bourdonnement, cet écho persistant, qui se fait envahissant.

« Réveille-toi. »

Elle est là. La Dame en Noir. Après tant de temps. Tant d'années. Cet écho qui persiste à travers la trame du temps, des mondes, des conjonctions. Assise sur une chaise du salon, alors que les lueurs de l'astre blafard baigne ses jambes dans un linceul de lumière. De son visage, il n'y a que ses lippes de grenat et la fumée de cette cigarette qui s'étend autour de ses traits ombrageux comme des bras filandreux. La cendre et les mégots qui s'entasse sur une nappe de plastique.

Et bientôt, l'entente des pas de son hôte nocturne.

« Assis-toi, Solaria. »

Qu'elle murmure, placide. Ses longues jambes qui se croisent pour mieux se décroiser. Et ses traits, enfin, que la lumière fait s'abattre sur son teint blême.

« Nous devons parler. »

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soltera

soltera





Adresse : secteur ouest-est à tremé, dans un vieux loft délabré.
Messages : 26
Date d'inscription : 07/04/2020

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MessageSujet: Re: when shadows devours the night ft. Soltera    when shadows devours the night ft. Soltera  EmptySam 9 Mai - 11:19



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WHEN SHADOWS DEVOURS THE NIGHT  ;
Vindikta Machiavelli & soltera


Les couleurs saturées frôlent ses paupières telle une tempête qui vient monter jusqu’au bord de ses cils. L’air est étouffant : elle suffoque à chaque inspiration, expire dans chaque tremblement aléatoire de ses doigts fragiles. Elle peine à ouvrir ses pupilles l’étoile morte, elle parle à son ombre tout le temps, car après tout c’est l’héritage qu’on lui a donné. C’est avec la difficulté d’un nouveau-né qui apprend à marcher qu’elle s’extirpe des chères nuances de son canapé. Ses pupilles attrapent les lueurs de la nuit qui s’est levée, elle reste silencieuse face au spectacle quelques minutes qui semble une éternité.  Secrètement dans les failles de son être, elle attribue une prière à sa mère de venir la chercher. Une mère don elle ne se souvient pas avoir vu. Amnésique les comètes lui on dit qu’elle était univers. Le trou noir la trouva hideuse d’avoir créé tout cela. Pourtant, Soltera n’est plus assez forte : elle supplie avec fièvre cette mère. C’est la seule ardeur qui transpirera d’elle aujourd’hui, la seule chose qu’elle fera avec une conviction et elle le sait. La lune lui offre une compagnie, spectatrice silencieuse qui la gracie d’une sensation honteuse.  
 
Elle quitte le bord d’une fenêtre d’un monde qu’elle ne comprend pas, elle plonge les doigts dans la crasse pour y trouver la rédemption. 
 
Son visage semblable à de la cire fondue, elle dépérit. Ses yeux se perdent dans les pixels de son ordinateur, elle observe une série dont elle ne comprend pas le sens, mais peu importe au fond, ses pupilles sont occupées à ravager son écran plutôt que son propre néant. Elle grimace avalant quelques cachetons et retourne aspirer son âme dans les tréfonds d’un divertissement infécond. Elle rit sans savoir pourquoi : elle observe les clichées qui sont devant ses yeux. L’homme pauvre de bonne valeur, parfaitement foutu qui deviendra riche et la nana à la plastique irréprochable manipulatrice qui œuvre autour d’intrigue tissée de tromperie et de rebondissement prévisible. Est-ce là, le fantasme muet des générations de ce monde ? Elle n’ose pas répondre à tout cela, elle préfère dévorer les épisodes inutilement dans l’oisiveté et elle oublie son mal à respirer, jusqu’à se rendormir. 

Le monde fut moins douloureux, les bruits avaient disparu et les ratures effacées. Elle tomba avec allégresse dans ses songes édulcorés, irréels presque élégiaque. Bercée dans les tréfonds, elle voudrait qu’il soit éternel. Une puissante houle chaleureuse l’a prise, emmenant avec son corps moue. Un océan se déversa sur elle, l’inondait d’une ardeur profonde. Un son diffus qui la somma de sortir de ce paradis pour retourner en enfer.   

L’azure du paradis artificiel pris si tôt, ses paupières lourdent se sont ouvertes alors puis l’horizon lui offrait les galbes d’une femme dans l’ombre. Un reste d’hallucination qui traîne, sans doute. Cette irradiation nocturne fait-elle partie de son rêve ? À bout de forces elle ne dit rien, observe. On lui demande de s’asseoir et on l’appelle par un prénom qu’elle n’avait entendu qu’une fois, qui n’était pas sien. Elle ne se souvient plus. 

« T’es qui ? » L’étoile grogne sans avoir le réflexe de mettre les formes aux nuances de ses phrases.  
 
 
Elle s’assoit, en posant ses paumes contre la table. Le visage de son interlocutrice reste dans la brume, elle ne voit que la brillance sanguinaire de ses lippes. Encore endormie par les substances ingérées, elle compense par deviner qui était-elle ?  
 
« Parle dans ce cas ; je t’écoute. » Elle se souvint de son vœu qu’elle avait fait plus tôt dans la nuit, elle se souvient comme une réminiscence, avait-on exaucé son vœu.  

« Tu viens me chercher pour le dernier voyage ? » pour partir dans les entrailles de la mort et éteindre cette stupide léthargie qui s’éternise. Elle attendait surement cette dame depuis des millénaires, ses paupières clignant finir par mieux découvrir les courbes du visage qui se présentes à elle. Une pâleur enneigée et des traits divin. Les doigts de Soltera tremblent comme si elle devenait pianiste, pendu au regard de son interlocutrice.  
 
 

(c) SIAL ; icon old money.

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