Tristes et longues avenues désertes, solitaires, où des silhouettes énigmatiques en quête de noms d'êtres chéris perdus, cherchent à retrouver l'absence dévastée qui rongent leurs cœurs. La nuit ce sont les feux follets qui y règnent, des fantômes qui en parcourent les pierres à la recherche de leurs amis évanescents, tout en profitant de la nuit avant le fatidique lever du jour. Certaines rumeurs parlent de groupes de vampires, qui y ont élu refuge, là, juste dans les souterrains du cimetière. Une crypte, qui la nuit se transforme en un refuge festif de créatures noctambules.

Paradis sur terre pour les fans de cinéma, le vidéo club renferme comme la caverne d' Ali Baba des trésors par milliers. Les rayons respirent, ne sont pas étroits comme l'on voit d'habitude. Il y a aussi pour les adorateurs de musique, ceux qui écoutent le chant des sirènes avec plaisir, une partie dédiée aux disques, avec des vinyles et où l'on fait bien souvent de sublimes découvertes. Dans l'arrière boutique, les lumières sont rouges, couleur passion, couleur mystique, on dit qu'il s'y passe des choses qu'il ne faut mieux pas ébruiter.

Restaurant accueillant dès l'entrée les effluves qui virevoltent, s'enchaînent à nous et l'on ne veut rien d'autre que la douceur et la chaleur d'un pancake ou d'une gaufre. Les voix se mélangent aux tintements des cuillères contre les tasses, on y parle du beau temps en faisant couler le sirop d'érable sur son dessert. Les propriétaires sont des gens simples, qui veulent toujours se poser à votre table et en apprendre plus sur vous, ils feraient presque figure de vieux amis, et ainsi, on y est comme dans une grande famille.