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 ad perpetranda miracula rei unius - libre

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Abra

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Occupation : Gérante de pompes funèbres (la retraite c'est boring)
Messages : 42
Date d'inscription : 25/03/2020

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MessageSujet: ad perpetranda miracula rei unius - libre   ad perpetranda miracula rei unius - libre EmptySam 2 Mai - 20:25

Elle secoue la pièce dans tous les sens sans pouvoir s'en échapper - c'est là où la mort enferme les traîtres, ou plutôt, les traîtresses. La faucheuse semble entretenir une véritable aversion envers les créatures dénuées des attraits de la féminité, pour une raison inconnue et qui prend certainement racines dans des temps anciens dont nul n'a souvenir, excepté la mangeuse de cœur elle-même.

- Je ne t'ai pas trahie ! beugle t-elle pour la énième fois, elle ne sait même plus si elle dispose encore d'une voix, car nul ne lui répond, nul n'atteste de sa présence.  

Est-ce un rêve ? Ses synapses malheureusement humanoïdes l'empêchent de rêver de manière consciente, ainsi, il est probable qu'elle ait pu se rendre dans l'origine de son monde sans le vouloir. Néanmoins... Les limbes, dans toute son horreur, n'apparaissaient jamais aux rêveurs sans se revêtir d'illusions pour séduire les âmes égarées. Un esprit trop effrayé par la mort pouvait rester bloqué entre la Terre et le Ciel, perdu à jamais dans une valse où il n'aurait nulle prise et serait condamné à errer jusqu'à ce qu'une créature supérieure en fasse son jouet. Les Banshees pouvaient chasser les esprits perdus, mais elles n'étaient pas de misérables chasseurs de fantômes comme Abra en voyait si souvent à la télévision. Alors... elle avait effectué un voyage sans s'en rendre compte ?

L'effroi paralysa sa gorge et l'instinct de survie qui la poussa à rechercher de l'air ne la rassura pas sur sa vitalité dont on pouvait douter. Était-elle décédée avant d'avoir eu le temps de se mettre en quête d'un nouveau réceptacle. Impossible. Debra était dans une forme olympique, bien que son vieillissement fut prématuré, accéléré par la présence d'un corps étranger en son sein. Abra avait peut-être effectué un voyage sans retour sans le savoir : était-elle devenue faible au point de commettre des erreurs de banshee débutante ?

Les limbes avaient beau être une villégiature de choix, elle n'avait aucune envie d'y croiser ses sœurs, ni-même de devoir s'en enfuir comme une âme refusant le trépas.  A cet instant, les murs disparurent et Abra se retrouva face à un miroir. Au lieu de son reflet vieillissant, elle pouvait apercevoir un oeil unique, frelaté et sanguin, comme un fruit abîmé, qui la dévisageait sans réellement la voir. L’œil regardait par delà Abra, car celle-ci n'était pas une intruse. Mais derrière elle...

- Mais vous êtes vivant, vous ! s'exclama t-elle en apercevant une silhouette qui exhalait la chair fraîche.

L'oeil, derrière elle, se métamorphosa en une bouche édentée :

- Il... elle... vient chercher un être cher. Entreprise ridicule.

L’œil-bouche ricana et même Abra se surprit à frissoner devant tant de cruauté.

- Les vivants n'ont rien à faire ici. Comment avez-vous fait pour pénétrer ces lieux ? exigea t-elle d'un ton impérieux, retenant la supplication suivante : aidez-moi à rentrer !

Elle ne s'abaisserait pas à ça. La Mort l'avait fait venir ici et elle devait découvrir pourquoi. Mais l'intrus était une anomalie. Il devait partir, ou périr.  
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Vindikta Machiavelli

Vindikta Machiavelli


Pravus




Occupation : MATRIARCHE de la famille Machiavelli, nom scandaleux qui sème leurs lois anarchiques, synonyme de crainte et de marginalité, voleurs sans fois, ni lois, reconnus à travers tout le mundis. Pour les mortels, elle est une simple FEMME D'AFFAIRE, investissant dans le crime, la pornographie, mais aussi dans ce nom de vignoble qui génération après génération se transmet. GUERRIÈRE ET VOLEUSE, elle a une chaise à son nom dans les plus hautes sphères dégénérées du Pravus.
Messages : 24
Date d'inscription : 16/01/2020

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MessageSujet: Re: ad perpetranda miracula rei unius - libre   ad perpetranda miracula rei unius - libre EmptyDim 3 Mai - 19:01



Une silhouette. Dans le loin. Un ruban, un voile noirâtre, déchiré, bousculé par la gueule géante du vent. Ces entrailles soufflantes sur ces quelques grains de sables marmoréens, qui parfois, lors de violentes bourrasques venait à parsemer l'horizon d'un tourbillon anarchique. On aurait dit un spectre. De ceux, qui dans l'au delà, vienne à hanter des plaines désolées, sans repères, sans ancres. Ceux qui rongé par le fil de leurs existences, finissent par perdre la raison. Devenu comme de ces enveloppes sans âmes, ni réminiscences, des automates fait de folie et de démence.

Des heures. Des minutes. Peut-être des jours, qu'elle était ici. La notion du temps n'était plus la même, lorsqu'il était question de vengeance, de survie. Les pieds trempés dans le sable âcre, une robe noire que les vents et les tempêtes avait réduit en haillon. Et cette peau pâle, laiteuse, marquée de stigmates. Mais la douleur n'était pas un rempart. Jamais. Elle semblait être telle le vent courant sur sa peau, telle les tempêtes se déchaînant jusqu'à faire gronder les cieux noircis de pleurs noirâtres. Se gonflant en son être, comme ces nuages, d'une pluie goudronneuse.

Et là, au beau milieu de ce néant, ce tombeau marmoréen et de ce ciel sans jours, des escaliers, menant jusqu'au sommet d'un miroir, qui plus haut, était couvert par une silhouette gracile, à la longue chevelure d'argent. La Déesse se mit à sourire, ses pas franchissant la distance qui la séparait de ce miroir mensonger. Et lorsqu'enfin, à leurs hauteurs, elle s'approcha. Presque liquide. Femme à la démarche lente, mesurée, quasi-féline.

Il... elle... vient chercher un être cher. Entreprise ridicule.

Un rictus déforma ses lippes froides, encore couverte d'un rouge à lèvres devenu sec. S'avançant, tout en dépassant la femme aux fils lunaires, les prunelles noires, gorgées d'encre et dans ses mains, ses griffes, menaçantes, une énergie, trouble. Palpitante. Comme un cœur à l'agonie, qui dans ses derniers battements se met à battre à tout rompre.

« Et de celui tenant la pomme en son sein, il ne resta plus que des mots... »

Une ombre serpentine, là. Au sol. Sur ces marches de marbre. Viscérale et odieuse. Comme couverte de piques. Grandissante, comme la gueule béante d'un monstre. Et dans la paume de ces mains, cette énergie noire, aspirant subitement le miroir d'une bourrasque violente.

« ...devenus poussières de poussières. »

Un souffle, bas. Mais rauque. Assez fort pour avoir été entendue. La Déesse pivota jusqu'à de nouveau faire face à la deuxième intruse, tout comme elle. Visage familier. Quoi que changé. Le temps était fatal, pour certains. Tandis que d'autres, venait à se bonifier. Sa main, désormais vide, se posa sur la joue de sa vieille amie, laissant courir ses longs doigts pâles sur sa peau hâlée.

« Je ne m'attendais pas à trouver telle compagnie ici. Ravie de te voir, banshee. »

La délaissant, elle pris place à ses côtés, tout en observant la plaine, plus bas. Un désert blanchâtre. Tombeau marmoréen que les spectres venaient à hanter. Un paysage de désolation où nulle végétation ne venait à s'épanouir, seulement quelques souffles d'agonies, par-ci, par-là. Et au loin, taillé dans cette pierre noirâtre, ces roches aux pointes effilées, enlacées à la bâtisse d'un manoir surplombant la plaine désolée.

« Tu vois, ce château qui se dresse, là bas. »

Quelque chose, dans sa voix, dans son regard. Peut-être ce sourire, ce rictus, qui se formait, aux coins de ses lippes. Cette lueur dans les prunelles, comme habitée, de l'intérieur. Ce calme, avant la tempête.

« C'est lui, que je suis venue chercher. »

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Abra

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Occupation : Gérante de pompes funèbres (la retraite c'est boring)
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MessageSujet: Re: ad perpetranda miracula rei unius - libre   ad perpetranda miracula rei unius - libre EmptyVen 8 Mai - 14:20

Mais qui êtes vous donc, enfers au sol d'ocre ?

Prison protéiforme aux mille mirages - une illusion pour chaque croyance. La mort est universelle, le châtiment également, mais ses avatars sont multiples. On peut également fermer les yeux et choisir de ne plus être là. Mais... la perspective du vide atomique est des plus terrifiantes, des plus intangibles. Comment accepter de n'être rien ? L'humain a déjà du mal à accepter l'absence dans la nature, les "vides" à qui l'on confère divers noms, afin de se les approprier. Alors, on devenir un soi-même ? Impensable.

Depuis qu'elle possédait un corps humain, Abra ressentait la difficulté inhérente à sa condition de vivante - celle qui faisait que son ancien fief était devenu un endroit terrifiant, au sein duquel elle ne se rendait que sous obligation expresse. Le tombeau la voulait et la rejetait, sortait sa grande langue baveuse pour la goûter, mais jamais la dévorer. Elle fait toujours face au miroir, recouvert d'un verre poli et sale. Elle est certaine que même en le frappant avec la force d'Atlas, elle ne pourrait le briser. Elle ne se reflète plus dans ce miroir, seule la bouche danse dans l'obscurité - ses crocs immaculés comme des dizaines de diamants.

Et une bourrasque emporte la gueule dédaigneuse, l'aspire et la réduit au néant, l'enferme dans ce qui ressemble à de jolies paumes d'enfant. Abra sait pertinemment qu'il n'en est rien. C'est une déité qui se tient à ses côtés, celle qui transforme n'importe quelle lande désolée en son royaume, celle qui pourrait se gausser de la Mort sans représailles - après tout, elle est aux antipodes de l'ordre naturel, celui que la vie et la mort régissent dans un cercle qui ne cesse de papillonner. La banshee l'observe sans détours : traits finement sculptés, beauté qu'on ne se lasse pas d'admirer, cruauté en étendard, échasses et masque fardé, silhouette dévoilée par une robe qui avait du, avant les cataclysmes, être de riche facture, l'abîme, dans toute sa profondeur et sa superficialité, n'avait pas changé d'un poil.  

Elle économise une réplique cassante en ignorant la prophétie moqueuse de Vindikta - elle avait beau se croire supérieure à ceux qu'elle considérait comme des fourmis affolées, des poulets sans tête, des moins que rien, n'empêche qu'ils possédaient tous en leur sein une pomme à moitié croquée par les vers. Le pêché, les erreurs et les injustices étaient universels. Tous seraient punis. Vindikta et Abra également, quand leur heure tant redoutée viendrait.

- Pouvons-nous réellement être ravies de nous revoir, Vindikta, quelques soient les circonstances ? persifle l'aïeule, délaissant sa fourberie habituelle.

Les parois étroites du sablier avaient forgé une étrange amitié entre ces deux oiseaux de mauvaise augure. Abra ignorait si elle pouvait faire confiance à la déesse du chaos, mais ce dont elle était sûre, c'était que celle-ci restait toujours en accord avec sa ligne de vie : imposer l'inéluctable, créer désordres et fracas. L'effet de surprise était minime avec le souffle qui fracasse tout sur son passage. Elle ne répond pas immédiatement, laissant son regard planer sur le désert qui s'offre à elles : à première vue dénué de toute forme de vie, mais en y regardant de plus près, probablement regorgeant de dangers et de tourments.

- Ce qui se trouve ici n'en sortira pas, Vindikta. Peu importe ce qui se cache entre ces murs - objet ou être - abandonne-le, assène t-elle.

Malgré sa déchéance, elle revêt bien vite sa cape de gardienne du repos éternel.

- Néanmoins, je veux bien t'accompagner sur ce chemin... je sais d'avance qu'il est futile de tenter de te raisonner. J'ignore encore pourquoi je suis ici... et cela ne peut pas être un hasard, glisse t-elle en observant la dégaine féline et meurtrière qui s'apprête à causer un cyclone dans l'anti-chambre de la faucheuse.  

@Vindikta Machiavelli
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